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Le Pen - Page 60

  • Le Pen dénonce le rapport Machelon

    Dans un communiqué, Jean-Marie Le Pen dénonce le rapport Machelon, en allant au cœur de la question.

    Il souligne qu’il ne s’agit pas seulement de permettre aux communes de financer la construction de mosquées, car cela on le savait déjà, dès la nomination de la commission par Sarkozy, mais de les y contraindre : « Le rapport stipule qu’il faut obliger les maires à financer la construction de mosquées, et que les préfets devront poursuivre les récalcitrants, « de manière systématique », devant la justice administrative (page 29). »

    Ainsi, conclut-il, « non content de porter atteinte – excusez du peu – au principe de laïcité et à l’identité de la France, le rapport Machelon fait peser une menace gravissime sur les libertés municipales ».

  • Le Pen et les régularisations

    Dans un communiqué, Jean-Marie Le Pen juge « dérisoire » la polémique que développent la gauche et les lobbies de l’immigration contre Sarkozy, qui régularise près de 7 000 parents clandestins, ce qui correspond au chiffre qu’il avait annoncé au début de l’opération. En fait Sarkozy paraît assez crédible quand il dit qu’il avait extrapolé à partir des premiers milliers de dossiers déposés en préfecture.

    « Ce qui importe, souligne Jean-Marie Le Pen, est le chiffre qu’avait donné le ministère de l’Intérieur avant la circulaire : 720 familles, comparé au raz-de-marée des demandes de régularisations que la circulaire a provoquées. Les clandestins sont infiniment plus nombreux que ne le pensait le ministère de l’Intérieur. »

    Et ce qui importe pour l’avenir, poursuit-il, c’est « que l’épisode n’est pas clos, mais que les régularisations vont se poursuivre, discrètement, par le canal d’une “commission nationale de l’admission exceptionnelle au séjour“, qui vient d’être créée en vertu de la nouvelle loi Sarkozy sur l’immigration, et qui rend l’exceptionnel permanent ».

    Et de conclure : « Le vrai scandale est là : par sa nouvelle loi, Sarkozy a créé une nouvelle filière d’immigration. »

  • La farce des régularisations exceptionnelles

    Le chiffre « exact » et « final » est 6 924, a déclaré Nicolas Sarkozy. Il s’agit du nombre des parents « sans papiers » d’enfants scolarisés qui sont régularisés en vertu de la circulaire du 13 juin. Quelque 30 000 dossiers avaient été déposés dans les préfectures.

    Les lobbies et la gauche hurlent que la procédure a été arbitraire, que Sarkozy a appliqué un quota prédéterminé, puisqu’il avait annoncé lui-même qu’il y aurait 6 000, puis entre 6 000 et 7 000 régularisations.

    Le problème n’est pas là du tout. Comme il le dit lui-même, et c’est vrai, lorsque Sarkozy a évoqué ces chiffres, fin juillet puis début août, c’est parce qu’il faisait une extrapolation à partir des milliers de dossiers déjà déposés.

    C’est donc un mauvais procès qu’on lui fait.

    Il faut revenir plus loin en arrière. Le 6 juin au Sénat, Nicolas Sarkozy évoque la question de ces familles et annonce qu’il fera un geste en faveur de celles qui répondent à certains critères. Dans l’entourage du ministre, on précise que 720 familles sont concernées. La circulaire qui précise les critères de régularisation de ces 720 familles est envoyée aux préfets le 13 juin.

    Le 6 juillet, dans Le Monde daté du lendemain, le directeur de la police à la préfecture de Paris déclare : « Nous savons que nous allons régulariser plusieurs milliers » de familles. Aussitôt, Sarkozy, courroucé, répond que « ceux qui parlent de chiffres parlent de sujets qu’ils ne connaissent pas ». Et c’est lui-même qui évoquera ensuite plusieurs milliers de régularisations, au vu de l’affluence des demandes, une affluence qu’il n’avait absolument pas prévue.

    Sarkozy s’était basé sur les demandes de reconduites à la frontière. Mais les préfectures ont vu débarquer des milliers et des milliers de clandestins dont elles ne soupçonnaient pas l’existence…

    Tel est le fait à retenir : l’immigration clandestine est beaucoup plus importante que n’affectent de le croire les responsables politiques.

    On aura remarqué d’autre part que Nicolas Sarkozy ajoute : « Maintenant, nous en revenons à la procédure dite normale. »

    En réalité on ne revient pas à la procédure « dite normale ». On inaugure la procédure inscrite dans la nouvelle loi sur l’immigration, celle qui passe par la « commission nationale de l’admission exceptionnelle au séjour ». Expression dont Jean-Marie Le Pen soulignait en juillet dernier qu’il s’agit d’un oxymoron : une contradiction dans les termes : « Si on nomme une commission nationale permanente, c’est qu’il ne s’agit pas d’admission exceptionnelle, mais d’une nouvelle forme normale de régularisation. Le fait de créer une telle commission est en soi la preuve que l’on crée une nouvelle filière d’immigration familiale. »

    Et c’est ce que Sarkozy appelle la « procédure dite normale ». On doit comprendre : la nouvelle procédure officielle, à laquelle les déboutés de la circulaire pourront avoir recours, tandis que la plupart des déboutés des deux procédures pourront rester sur notre territoire, toujours sans papiers, mais sans plus de problèmes qu’auparavant.

    C’est pourquoi Arno Klarsfeld peut déclarer : «Il est évident que les 23 000 familles qui n’ont pas été régularisées ne vont pas toutes être expulsées ». Là ce n’est pas un oxymoron, c’est une litote…

  • Coïncidence…

    Jeudi dernier, le nouveau directeur de la rédaction de L’Express, Christophe Barbier, déclarait à l’AFP que son magazine a « clairement un défi de vente en kiosque ».

    Le numéro de L’Express qui paraissait en kiosque ce jour-là était titré La bombe Le Pen, et montrait en couverture une photo de Le Pen tout sourire et tout à son avantage…

    J’ai pu constater avec plaisir, hier, qu’on peut ainsi voir dans toutes les rues de Paris, au dos des kiosques, cette photo de Le Pen, en grand format.

    Miracle du défi de la vente en kiosque...

  • L’outrecuidance de Klarsfeld junior

    Le tribunal correctionnel de Paris a fait savoir que Jean-Marie Le Pen répondrait les 7 et 8 juin 2007 de ses propos sur l’occupation parus dans Rivarol en janvier 2005. Début juin, c’est après l’élection présidentielle. Me Arno Klarsfel, ex-soldat de Tsahal et médiateur de clandestins, en l’occurrence partie civile dans cette affaire au nom de l’association des fils et filles de déportés juifs de France, « dénonce la décision de pure opportunité d’organiser ce procès après la présidentielle, cela peut-être afin de protéger M. Le Pen contre une éventuelle sanction d’inéligibilité ». Et d’ajouter qu’il demandera, lors de la prochaine audience-relais, le 7 février, « à ce qu’il soit jugé plus tôt ».

    Me Wallerand de Saint Just, l’avocat de Jean-Marie Le Pen, a aussitôt réagi à ces propos, qui ne sont pas d’un avocat mais d’un partisan politique frénétique.

    Me Klarsfeld, remarque Wallerand de Saint Just, « aurait mieux fait d’être présent à l’audience ». Non seulement il n’était pas là (c’est un homme très occupé…), mais il était représenté par un de ses collaborateurs « qui est resté coi » ! Il est « outrecuidant de sa part », ajoute Me de Saint Just, d’indiquer ensuite dans le presse qu’il réclamera lors d’une prochaine audience que le procès soit avancé…

    En outre et surtout, Arno Klarsfeld persiste à parler de la possibilité d’une condamnation de Jean-Marie Le Pen à l’inéligibilité. Et c’est ce qui motive sa réaction : ce procès aurait pu être l’occasion d’empêcher Le Pen d’être candidat. Wallerand de Saint Just « répète qu’aucune des incriminations poursuivies ne permet de demander, et encore moins d’obtenir, une telle inéligibilité ». Et il rappelle que pour Jean-Marie Le Pen, les incriminations de « complicité d’apologie de crimes de guerre » et de « complicité de contestation de crimes contre l’humanité » sont aussi bien outrageantes que dérisoires par rapport aux propos qu’il a tenus et qui n’étaient d’ailleurs pas destinés à être publiés.

    Louis Aliot, secrétaire général du Front national, souligne pour sa part que Me Klarsfeld « prouve une nouvelle fois sa conception totalitaire de la vie démocratique » en faisant pression sur les juges pour qu’ils s’immiscent dans le jeu électoral, au mépris de la séparation des pouvoirs.

  • Immigration clandestine : le mensonge de Bruxelles

    Les Canaries ne cessent de battre des records d’afflux d’immigrés clandestins. Il en arrive chaque semaine davantage. Ils ont été plus de 6 000 au mois d’août, ce qui était un record absolu, mais ils étaient déjà plus de 5 000 dans les 12 premiers jours de septembre. Il en est grosso modo de même à Lampedusa, en Italie.

    Du coup, les gouvernements commencent à s’affoler, et pas seulement le gouvernement espagnol. Car les autres Etats européens sont aussi concernés, et particulièrement la France : les clandestins qui arrivent aux Canaries n’ont pas vocation à s’y installer. Après 40 jours d’internement, ils sont tout benoîtement débarqués sur la péninsule, avec en poche un ordre d’expulsion, parfaitement inapplicable s’ils ont pris le soin élémentaire d’arriver sans le moindre papier d’identité.

    Alors on voit les gouvernements appeler Bruxelles à l’aide. En retour, Bruxelles fait savoir que l’immigration n’est pas de sa compétence, et… appelle les Etats membres à la « solidarité ». Sic.

    Dans un communiqué, Jean-Marie Le Pen juge « pathétique » cet appel au secours, et « scandaleuse » la réponse de Bruxelles. En effet, comme il le rappelle, « l’immigration est du domaine communautaire en vertu du traité d’Amsterdam ». Certes, le traité donnait un délai de cinq ans. Mais à l’expiration de ce délai, en novembre 2004, un sommet européen a bel et bien officialisé le basculement dans le domaine communautaire de la politique d’immigration (du moins l’immigration illégale, puisque l’Allemagne a refusé de perdre tout de suite le contrôle de l’immigration légale). « Immigration, asile et frontières » est ainsi l’intitulé de la « direction B » du département « Liberté, sécurité et justice » de la Commission européenne.

    Certes, encore, les moyens de la « direction B » sont très limités, et la Commission peut accuser les Etats membre de traîner les pieds, voire de ne rien vouloir faire contre l’immigration illégale au plan communautaire. Mais l’accusation est absurde, car lorsque la Commission veut quelque chose, elle l’obtient.

    Quoi qu’il en soit, c’est un mensonge de Bruxelles de prétendre que ce n’est pas de sa compétence (et particulièrement de l’ineffable Louis Michel, qui n’arrête pas de le répéter). Un mensonge, constate Jean-Marie Le Pen, qui « vise seulement à masquer l’impuissance européenne, et le fait que le déferlement des clandestins est l’un des innombrables échecs de l’Union européenne ».

    Le premier crime contre les nations, de ce point de vue, ce furent les accords de Schengen, qui supprimaient les frontières internes de l’Union européenne et permettaient ainsi aux clandestins de circuler librement. Principe inscrit en lettres d’or dans le traité d’Amsterdam, qui prétendait que l’Union européenne allait assurer le contrôle des frontières extérieures. On voit ce qu’il en est. La soi-disant « agence Frontex », qui est censée s’occuper de ce contrôle, est inexistante, et sa mission aux Canaries quasiment invisible.

    Comme le souligne Jean-Marie Le Pen, « toute politique réaliste en la matière ne peut être que nationale, elle nécessite l’abrogation du traité d’Amsterdam et des accords de Schengen ».

  • Un coup bas et tordu contre Le Pen

    Le quotidien Le Parisien a publié samedi dernier un article intitulé « Le FN perd 62 % de ses soutiens ». Il s’agit des maires qui avaient accordé leur parrainage à Jean-Marie Le Pen en 2002, et qui ne renouvelleront pas cet acte, pour 62 % selon le journal qui ne précise pas comment ce calcul a été effectué.

    L’article est essentiellement constitué de propos de 9 (neuf) maires qui expliquent pourquoi ils ne donneront pas leur signature cette fois-ci. Pour cinq d’entre eux, c’est à cause des menaces qu’ils ont reçues, concernant leurs biens ou leur famille. Pour deux d’entre eux, c’est à cause des pressions exercées par les députés et sénateurs qui menacent de ne plus verser de subventions. Pour les deux derniers, c’est parce que, en outre, Le Pen est trop vieux.

    Sous couvert d’information, cet article est un brulot anti-Le Pen. L’impression que le lecteur en retient est que Le Pen est dangereux, puisque, à cause de lui, des maires sont menacés, que de plus sa candidature n’est plus d’actualité, et que de toute façon il est fichu car il n’aura pas ses parrainages.

    L’attaque (récurrente) sur son âge est scandaleuse, et devrait scandaliser, si l’on n’était pas dans une société de dictature jeuniste. L’expérience, de la vie, de la politique, du monde, est une donnée capitale dans l’exercice des plus hautes responsabilités. Quant à l’énergie que déploie Jean-Marie Le Pen, il y a bien des jeunes qui en sont tristement dépourvus.

    S’étendre sur les menaces reçues par des maires et en faire un argument contre la candidature de Jean-Marie Le Pen devrait scandaliser encore davantage. Car ce sont là de graves atteintes à la démocratie, venant souvent d’élus qui manient le chantage le plus éhonté. Il conviendrait de leur rappeler que le chantage est sévèrement puni par la loi, au lieu d’en faire un argument tordu contre Le Pen.

    Cela dit, les chiens aboient, la caravane passe. Mais c’est la dignité du débat politique qui est chaque fois un peu plus ruinée dans notre pays.